Serres: Auto-régulation

„L’espace est prégnant de lui-même et le tableau est gros de soi. Par cette implication, il est auto-réglé, comme cause de soi. Pur développement d’un enveloppement, pur enveloppement d’un développement. Source ou ressource vauclusienne. Fabriquer de l’automoteur, du mouvement perpétuel. Cela se dit créer. Faire de l’autonome, l’autonome beauté séparée de nos gestes, étrangeté de l’art indépendant de nous. Parfait, il fonctionne tout seul. Le tableau dans la toile : quadrant porteur de la loi du tableau, mais le tableau porteur de la loi du quadrant. Et ceci autant qu’on voudra : la partie dans l’ensemble, l’abîme dans l’écu, partie vide ou partie pleine, le local dans le global…, la science dans le rêve, la culture dans le savoir, le fils de l’homme dans le sein de la femme et sur la tête de la femme. Auto-régulation jusqu’à l’égalité, mouvement perpétuel sur la sérénité du fléau de justice. Plein, plain. Il a déposé les potentats de leur siège élevé, attiré vers le haut ceux dont le plateau était à terre, il a comblé de biens les affamés, il a renvoyé vides et creux ceux qui détenaient l’or.“ (p. 195) #Serres #Auto-régulation